Plus d’un mois après mon retour, voici enfin le bilan de mon voyage de deux mois en Corée et au Japon.

Le contexte

Je suis actuellement en transition professionnelle. Après 7 ans de salariat, je me mets à mon compte. J’avais envie de me saisir de cette occasion pour faire un break, partir aussi longtemps que mes finances me le permettraient, avant de rentrer pour démarrer ce nouveau projet.

J’avais ce besoin de “changer d’air”, de me challenger aussi en partant seule pour la première fois. Surtout, je voulais retrouver cette sensation d'ouverture au monde et de liberté que j'avais connue pendant mon année d'Erasmus en Pologne, et à mon retour. Cette impression d'avoir grandi, évolué.

Mon attrait pour le Japon remonte à l’adolescence, grâce aux jeux vidéos, aux animés, aux J-dramas et à la J-pop. Même si j'ai moins porté d'intérêt à la culture japonaise par la suite, c’est toujours resté une de mes destinations “prioritaires”. Certains rêvent de l’Amérique du Sud ou de l’Afrique, moi de l’Asie et surtout du Japon.

En ce qui concerne la Corée, j’ai commencé à m’y intéresser au moment du Covid. J’ai regardé beaucoup de K-dramas, écouté pas mal de K-pop, j’ai découvert des Youtubeuses qui partagent leur quotidien à Séoul. J’avais donc une idée de ce à quoi pouvait ressembler la vie sur place et une véritable envie de découvrir le pays dans son entièreté, pas seulement Séoul.

Mon premier voyage en solo

C’était mon premier voyage aussi long en solo. J’avais fait un voyage de 4 jours à Edimbourgh au printemps 2023 et c’est tout !

Pour ce qui est d’avoir peur de partir seule ou de ne pas savoir se débrouiller en cas de problème : j’ai déjà beaucoup voyagé, notamment dans des pays où l’anglais n’est pas très parlé et où la culture peut être déstabilisante, assez différente pour se sentir hors de sa zone de confort (Géorgie, Turquie, notamment). J’ai également vécu un an en Pologne en Erasmus quand j’avais 21 ans, sans parler la langue et sans connaître personne sur place.

J’ai donc confiance en mes capacités d’adaptation et de débrouillardise ! Je suis à l’aise avec une carte, dans un aéroport ou une gare, et j’aime me préparer et me renseigner à l’avance pour éviter les galères sur place. Je n’ai aucun mal à aborder des gens pour demander de l’aide si besoin.

Donc aucune inquiétude ou peur de ne pas m’en sortir sur place, d’autant plus que j’allais dans des pays réputés pour leur sécurité et avec des infrastructures quand même similaires à celles de la France.

Je m’étais préparée à souffrir de la solitude à certains moments, à avoir le mal du pays, l’envie de rentrer, peut-être l’incapacité de sortir de ma chambre d’hôtel un matin, ou en tout cas à connaître des moments très difficiles.

J’ai effectivement connu quelques légers coups de blues, mais rien de comparable à ce à quoi je m’étais préparée. Il y a eu des jours où je me sentais fatiguée et un peu “absente”, d’autres où les visites que j’avais prévues ne se goupillaient pas bien et où j’avais l’impression de perdre du temps et de ne pas être efficace. Mais je n'ai jamais ressenti une vraie solitude.

Je pense que c’est dû en partie au fait que je postais chaque jour ici et sur Instagram un récap de ma journée, ce qui amenait mes proches à m’envoyer des messages ou des commentaires. J’avais l’impression d’être toujours en lien et connectée avec eux.

D’autre part, j’avais des personnes “repères” sur place : les proprios de la première auberge de jeunesse de Séoul et ceux de beaucoup d’auberges par la suite, qui étaient adorables et avec qui je me sentais en confiance, à qui je pouvais demander de l’aide en cas de besoin ou simplement discuter. Dès le début de mon voyage, j’ai aussi rencontré Zoé, qui a été une personne rassurante pour moi. J’ai partagé des bouts d’aventure ou juste des belles discussions avec d’autres voyageurs rencontrés dans des auberges. Je voyageais seule, mais je n’étais jamais isolée.